L’Open Data promet, de par ses caractéristiques, une plus grande transparence dans la circulation des données numériques, publiques ou privées. En France, le débat est passionné et continue d’alimenter l’actualité récente.
Open data : c’est quoi ?
L’Open Data est une expression actuelle très « en vogue », qui désigne selon Wikipedia une donnée numérique d’origine publique ou privée, mise à la disposition du plus grand nombre selon une méthodologie bien spécifique. Une première définition est donnée en 2001 par la Déclaration internationale sur le libre accès de Budapest.
Cette première étape constitue un véritable appel du pied aux chercheurs pour le partage gratuit des productions scientifiques L’ouverture des données représente ainsi un courant philosophique et idéologique, selon lequel l’intérêt public exige l’accès et / ou la publication de données gratuitement.
Ceci permettrait, à terme, de supprimer les restrictions limitant notamment l’exploitation et la reproduction de certaines licences. Le mouvement de l’Open Date tire ses origines d’initiatives comme La Déclaration de Berlin en 2003. De nombreux organismes de recherche Européens sont alors mobilisés pour la promotion d’un Internet « de la connaissance globale et de la pensée humaine ». Un monde de données ouvertes, en somme.
Open Data : à l’échelle internationale, une démarche encore jeune
Aux États-Unis, la question de la libération des données publiques est étudiée dès 1966, au travers de la loi « Freedom Information Act », qui encadre une obligation légale pour l’État et ses agences. Internet ne fait que renforcer l’intérêt du secteur public pour la chose. Le président américain Barack Obama initie dès le mois de janvier 2009 un vaste programme d’ouverture des données publiques, baptisé « Open Government Initiative ».
En mai 2009 pour exemple, Kathleen Sibelius secrétaire d’État du Department of Health and Human Services annonce le lancement d’une plateforme numérique qui permet aux citoyens de comparer la facture pour les prestations de services les plus courantes, et ce dans chaque hôpital des États-Unis.
Dès 2006 pourtant, des économistes travaillent sur la question du développement économique par le biais de l’Open data. Kent Hudson alors consultant et économiste pour le compte d’une société de veille économique, publique et bancaire affirme alors que l’Open data constitue une politique « moins couteuse pour l’Etat que les incitations fiscales ou les subventions ». Les États-Unis, par le biais de cette politique, semblent vouloir faire confiance au « bon sens » de ses ressortissants.
L’Open data en France : les réticences des politiques
En France, la question de l’accessibilité des données publiques est traitée dès le mois de décembre 2011 au travers d’une plateforme en version Beta baptisée data.gouv.fr.
Les dernières élections législatives du 17 juin 2012 confirment la volonté de la nouvelle majorité parlementaire et du gouvernement de libérer l’accès aux données publiques.
Cependant, un grand nombre d’interrogations et de critiques subsistent à l’endroit des pouvoirs publics en 2013, que certains jugent « réfractaires à l’ouverture des données, dans le but de masquer la défaillance de leur action ». Les pratiques de santé, en ligne de mire des questions les plus débattues, sont ainsi vivement critiquées pour leur manque de transparence.
Cependant, des initiatives individuelles tendent à favoriser l’accès aux données, par le biais de communautés fédératives comme opendatafrance.net. D’autre part, l’exploitation de fichiers au format XML, à la base de tout téléchargement de dossiers volumineux sur le site data.gouv.fr, demeure complexe tant d’un point de vue technique que pratique.
Martin Bloom
Travaillant dans l’audit de données pour de grandes boîtes, ce projet lancé par les US me ravi.
L’état donne en effet les moyens pour que l’open data réussisse en mettant en place des supports de qualité.
On travaille aujourd’hui essentiellement sur la mise au format de nombreuses données publiques pour avoir des formats standards (XML, JSON, etc..)